1ère partieJanvier 2018

Après des aventures humides et en isolation sur Denman island chez un vieux hippie ancien smuggleur de drogue en Amérique du Sud (il a même fait de la taule pour ça), Arthur et Amélie sont ensuite à Sooke, sur Vancouver island, dans une maison en bois gigantesque (des enfants à boucles d’or un bouvier bernois un peu pataud, chanterait Aldebert). Ils sont de résidence HelpX environ 2-3 semaines pour faire à manger, du ménage et construire un potager.

 

Anne Marie et moi les avons rejoints pour un petit week end sur l’ile. La famille est partie au ski et, devant s’occuper des poules en leur absence, ils nous ont proposé de squatter la chambre des enfants pour le week end. Jacuzzi, hamacs devant le video projecteur, nous avons bien évidement accepté.

Frere et arbutus

C’est notre premier week end à 4 et Anne Marie est déjà étonnée de nos habitudes alimentaires: quoi? Des champignons crus ? Vous mangez tout le temps du pain ? Comment vous pouvez manger autant de fromage sans être obèse ?

 

Chacun avec notre verre nous allons buler dans le Jacuzzi en se racontant des histoires.

 

Quimper, Vancouver Island

Le lendemain, l’humeur est à l’exploration. Nous grimpons le mont Quimper en haut duquel se tient la dernière cabane de vigie anti incendie de toute la Colombie Britannique. Ambiance de Firewatch, l’été en moins. La pluie commence alors que l’on grimpe les escaliers de la cabane et s’arrête quand nous décidons de nous remettre en route. Le temps est presque avec nous.

La côte de la Colombie Britannique en hiver est très pluvieuse. A peine de neige, elle a rarement tenu plus de 2-3 jours cette année. Il y a cette humidité constante qui rend l’air plus glacial qu’il ne l’est. Les arbres dégoulinent de vert et les fenêtres de bois se teintent du noir de la moisissure. Tout le monde vit pour les rares rayons de soleil qui se présentent de temps à autre, et me jure que l’été est aussi sec qu’un désert Californien.

 

J’admets que le spleen de l’hiver ne m’a cette année pas du tout atteinte. Je surf sur mes réserves de soleil et accélère ma course hors de la dépression à grands renforts de rire et d’activités. Le froid renforce d’autant mon allégresse qu’il chasse la touffeur associée à mon chagrin passé.

 

Nous dégringolons donc à belles enjambées la montagne, avant de nous rendre au bord de l’eau. La plage tant espérée est malheureusement minuscule, et la nuit arrive trop vite pour se rendre ailleurs.

Qu’à cela ne tienne, nous rentrerons, et ferons un festin, et nous trinquerons ensemble, heureux de délasser nos jambes dans l’eau moussante.

 

Le lendemain nous partons relativement tôt pour visiter Victoria, ville historique charmante, capitale de la province. Le temps est instable, le vent et la pluie qui grondaient à Sooke ont fait place à un soleil métallisé.

 

Nous caracolons le long de l’eau jusqu’au Fisherman’s Wharf, un parc de petites maisons-bateaux colorées.

Direction Fan Tan Alley la ruelle coupe gorge du quartier chinois (ou juste la plus étroite du pays). Attraction touristique marquant l’entrée dans le premier Chinatown Canadien.

Le centre ville est joliment touristique. Les facades victoriennes ont ces couleurs vives fraichement netoyées. On est tombé sur un magasin esothérique bizarre et puis on a brunché mexicain.

Par texto Alexandre me tient au courant des rebondissements météorologique du ferry. Un lien ténu se tisse sans prendre garde.

Le Royal BC Museum était tellement intéressant, mais nous avons du finir les reconstitutions historiques de Victoria au pas de course avant la fermeture.

Il y a une communauté Irlandaise plutot dévellopée dans le coin ; Anne Marie a eu un petit moment patriotique en voyant une boutique présenter des pull faits dans son village. Ca nous a tenté d’aller prendre une biere au pub irlandais avant de reprendre le ferry. Les loulous on repris la route mouillée jusqu’a leur poules, et nous avons retraversé le detroit jusqu’à vancouver.

Fun fact: le decoupage de la frontiere entre le Canada et les USA est assez bizarre dans le coin, et donc, techniquement, on passe la frontiere maritime americaine une paire de fois.

Le week end m’a tellement plu, que j’y suis retournée… A suivre!