Tadoussac est une petite ville touristique fondée à l’embouchure du Saguenay, alors qu’il se jette dans le St Laurent.

 

Avant de nous rendre en Gaspésie nous avons décidé d’y faire un petit crochet en prenant la route sud, le long de la rivière parce qu’on venait de la Baie où nous avions fait la plaque. A l’air perplexe du flic (voir l’article Vroum Miam Vroum, encore), ça n’était pas la route la plus habituelle !

Du fait de la largeur de la rivière, (et la petitesse des bleds sur ses rives) le dernier pont est au niveau de l’agglomération du Saguenay (Chicout, quoi). D’ailleurs une année où le pont était en réparation, il avait fallu en revenir aux navettes fluviales pendant plusieurs mois. Donc, pas de pont au niveau de Tadou, nous avons donc dû prendre le ferry à la baie Ste Catherine… Bonne excuse pour observer des baleines ! Le vent était glacial, on aurait dit l’océan.

Quelques rorquals nous accueillent…

Et un Globicephale Noir de l’Atlantique a priori, vu le melon ! On observe chaque tache noire dans le creux des vagues, dans l’espoir de voir surgir les pointes caractéristiques d’une nageoire ou d’une queue. Sitôt que l’un d’entre nous aperçoit quelque chose, il crie en pointant du doigt un point qu’on ne voit deja plus. Avec un peu de chance, quelques mètres plus loin resurgira l’animal dans une effusion de piaillement d’enfants.

Arrivés à Tadoussac on a d’abord traversé la ville pour aller voir les belles dunes. On pouvait apparemment même y faire du ski sur sable il y a quelques années ! C’est depuis interdit. Les sapins adaptés au froid faisaient un joli contraste dans le sable des dunes. Un parapentiste hésitait à prendre son envol.

On a retraversé le bled en sens inverse car l’auberge de jeunesse était finalement à proximité de l’arrivée du ferry. Festive, et donc pleine, on nous redirige vers une 2ème auberge… Près des dunes ! Hop on reretraverse. Comme il y a à peu près trois rues allant d’est en ouest nous avions déjà l’impression d’en maitriser la géographie en moins d’une heure.

L’auberge n°2 est beaucoup plus calme ce qui ne nous déplait pas. Simon est très accueillant. Il nous enrôle facilement pour le petit dej crêpe à 4,5$ du lendemain !

Toujours ces falaises rosées

Suivant ses bons conseils, nous prenons le temps l’après midi de marcher sur la côte, dans les rochers et sur la plage de galets. Arthur joue les narvals et fait le singe. On se presse pour ne pas être pris par la marée mais elle est finalement toute petite.

Petit tour vers le centre d’interprétation des baleine (je trouve la formule vraiment drôle), puis un petit parc sombre et sauvage agrémenté de citations de Québécois plus ou moins célèbres et plus ou moins heureux de vivre. Wajdi Mouawad en fait partie d’ailleurs (l’auteur de la saga de théâtre Littoral, Incendie, Foret et Ciel que je viens de DE-VO-RER grâce à Amira)

En bon touristes nous avons fait le tour des boutiques pour trouver des cartes postales (presque partout les même sauf pour une collection de blagues Québecoises illustrées). Je me suis acheté un bonnet a pompons bien chaud (rassurez vous, c’est de l’import Indien) pour me préparer aux caillantes à venir…

Gelés par la bruine,

nous nous réfugions dans un bar boire un coup/écrire des cartes/bouquiner. Il faudrait que je fasse une note rien que pour la bière tantôt ! Il y a un nombre hallucinant de micro brasseries (j’en ai déjà gouté pas mal mais il faudrait que je prenne des notes pour partager l’expérience !) Amélie est toujours dans une phase de cartes postales à la chaîne ; prise de culpabilité je m’attaque aux miennes.

 

Réchauffés, contents – voire joyeuses – nous marchons dans la nuit jusqu’à notre auberge dans le bois. Nous passons le reste de la soirée à table à discuter avec des français certainement envieux de nos délicieuses pâtes aux légumes ! Suivant l’exemple d’Amélie, nous ne mangeons pratiquement plus de viande. C’est pas si sorcier de devenir végétarien finalement !

Le lendemain nous partons bons derniers (il fallait bien aider a finir les crêpes, voyons !) et prenons la route vers Québec. Ferry, vent glacial dans nos dents pleines de sourire, belle route côtières … C’est à mi chemin que nous réalisons que nous avons oublié notre merveilleux pique nique dans le frigo a Tadoussac ! Impossible de faire demi tour maintenant. Nous improvisons avec une supérette de station service. De la mozarella-chedar tressée. Vous avez déjà vu ça vous ?

Le thermos pastèque attendra sagement notre retour de Gaspésie dans deux semaines… Amélie et Arthur l’ont bien retrouvé, sain et sauf, un peu périmé mais il fallait s’y attendre !

Note: Pratiquement toutes les photos de cet article ont été prises par la merveilleuse Amélie. Comme une bonne partie des photos de notre voyage au Canada, donc dans les articles précédents =)