31 décembre

Dernière étape : Bangalore. Amélie ne manque pas de remarquer à quel point cette ville diffère du reste du sud de l’Inde. Le contraste avec le Kerala traditionnel est saisissant !

On a trouvé un petit dej massala dosa/idli à l’entrée de la gare (il n’y a qu’Arthur qui refuse de manger, il rêve d’œuf et de café …)

Bonnannee

Nous avions appelé un hôtel la veille et reçue une réponse vague. Si vague qu’en fait il n’y avait pas de chambres. Nous nous faisons escorter par un rickshaw driver et son compère passablement ivre malgré l’heure matinale. Ils essayent de trouver deux chambres pas trop chères quoique correctes à la veille de 2015, ce qui n’est pas aisé. Apres quelques tentatives, Amélie et Arthur se sont trouvé un nid cheap pour passer les dernières nuits en Inde. Nous sommes tous épuisés, nous les avons laissés là tandis que Biswa et moi attaquions le trajet vers l’est de la ville en bus.

Rétrospectivement je peux dire que le service de bus de Bangalore est l’un des meilleurs : des plus complexes et dense de l’Inde. Une heure et demie plus tard je découvre le nouvel appartement de Korn, Jit et Nobo ! Je les avais rencontrés l’an dernier au nouvel an également. Ils sont de brillants ingénieurs et ont étudié avec Biswa à Tezpur. Bref, on a respectivement fait la sieste et discuté ; en début de soirée nous sommes allés chercher les victuailles (nuggets de poulet cuit dans l’huile de moutarde, de la salade, des chips, de quoi cuisiner du Muter Paneer et pas mal de boisson, c’est la tradition maintenant). De là, Arthur et Amélie nous ont rejoint.

On a bien bu et bien mangé, dansé le twist (et un peu geeké…), d’autres potes de Biswa nous ont rejoint, pour cette drôle de soirée de nouvel an à l’autre bout du monde.

1er janvier 2015

(Wah j’ai enfin rejoint l’année en cours)

Nous avons émergé treees lentement, le temps de ranger, boire beaucoup d’eau, etc. Nous nous donnons rendez-vous au Café Noir, resto français chicos pour ravir nos papilles lasses de masala et faire découvrir à Biswa les joies de la pâtisserie française. J’ai décidé d’essayer le Sari, mais j’ai mis une heure rien que pour l’enfiler, même avec l’aide de Biswa, Youtube et des rires de Korn et Nobo (qui n’aidaient pas trop en fait).

Frere truc!

De leur cote Arthur et Amélie ont visité le Cubbon parc, et découvert la joie des Rickshaw carnassiers de Bangalore…

Café noir était divin ! Croissants, millefeuille, tarte au citron, café parisien, chocolat chaud… Il n’en fallait pas plus pour nous ravir (sur la terrasse d’UB City, si vous y allez : une tour commerciale très chic, complètement déconnectée de l’Inde).

Meilleur remede contre la gueulle de bois

Repus nous avons fait les boutiques sur Brigade Road avant d’aller boire une bière au Peco’s puis manger un morceau bien Indien au Queen’s Restaurant (que je recommande d’ailleurs, Church Street, très peu cher et très bonne cuisine indienne).

2 janvier

Tipu palace

 

Le prince du jardin

Cette fois nous décidons de nous faire une journée de visites culturelles. J’en profite, il y a pas mal de choses que je n’avais toujours pas vues, et d’autres que j’espérais revoir…

La première étape est Lal Bagh (Jardin Rouge), un parc très fleuri, plein d’écureuils, d’oiseaux et de chiens assoupis. Quelque très vieux arbres, une balade sympa plutôt au frais. Nous avons déjeuné d’un gros Thali veg chacun (Arthur à l’estomac en vrac du coup il fait le nez).

Nous marchons de lieu en lieu, Tipu Palace, une forteresse détruite… Jusqu’au Market, ou nous nous sommes noyés dans la foule.

Si les marchés sont toujours des expériences sensorielles immanquables en voyage, les marchés indiens font dans la saturation (des sens). Personnellement j’adore, mais le bain de foule, d’odeurs et de couleurs peut frôler l’insupportable ! Arthur a essayé d’attraper des images a la Gopro, j’espère les voir un jour…

Amélie n’a pas acheté de fleurs mais beaucoup d’épices !

Flower market in Bangalore

Nous avons dérivé vers SP Road, la rue du bricolage, matériaux de construction, plomberie et électronique. Nous n’y avons pas trouvé ce que nous cherchions mais la balade était drôle (et, une fois n’est pas coutume, nous avons croisé une procession de tambours et danseurs entre deux vaches…)

Le frangin étant claqué, ils sont partis faire une sieste, tandis que Biswa et moi avons migré vers Blossom, notre librairie bouquiniste favorite. Une bière et un plat de bœuf (très) épicé au Pecos nous ont aidés à passer le temps. Souvenir de l’année dernière, même endroit avec Korn et Raj, un peu pétés le dimanche après-midi ; ou encore 1 an et demi avant, avec Amit, à parler de tout et de rien, il est des endroits, comme Pecos, qui ne sont que bon. Et il y en a plusieurs comme ça à Bangalore. Ah Bangalore ! Mais je m’égare.

Nous avons rassemblé Arthur, Amélie, Nobo, Jit et Trisha à Arbor Brewery. De bonnes bières locales, des plats continentaux, et une belle terrasse sur le toit. Bangalore est la ville indienne la plus « westernised », pour séduire les boites IT qui y migrent et la jeunesse indienne avide de rêve (cela dit le Karnataka se tape un gouvernement hyper hindou, bien conservateur).

Un bus nous a ramenés dans notre repaire de geek, Biswa a fini la soirée avec ses vieux amis et des récits d’aventures passées tandis que je m’assoupissais sur le canapé.

3 janvier

Ce midi nous mangeons japonais, dans mon resto favori de tous les temps : Harima. J’y avais invité Biswajeet l’an dernier, et nous voulions tous les deux réitérer le rituel.

Harimaaa

Nobo (Nabarun) qui étudie le japonais (et partait au Japon pour le travail quelques semaines plus tard !) était aux anges. Arthur admis bien volontiers que cela n’avait rien à voir avec les sushis de livraison, et Amélie, même en restant sur ses positions végétariennes, s’est régalée aussi.

Il a fallu que l’extase s’achève, et c’est le ventre rond que nous avons fait notre dernier shopping de noël, car il faut rapporter des souvenirs ! J’en ai profité pour trouver du fromage de chèvre et du bacon…

Le soir nous sommes retournes au délicieux Queen’s, pour faire la paix avec nos portes-monnaie vides, tout en remplissant nos ventre d’indienneries une dernière fois en famille (et on a eu des Pani-Puri, at last !)

Néanmoins, les aux revoir ont été terriblement durs, les petits Parmentier, émotifs comme toujours se sont mis à pleurer. Ah l’amour entre frère et sœur ça ne ment pas.

Quelle equipe!

(La photo a ete prise a Allepey mais ca me semblait de circonstance)

4 janvier

Amélie et Arthur avaient leur vol tôt le matin, nous leur avions réservé un taxi (l’appel hindi-english à 5h du matin c’est dur…). Pour remercier nos hôtes, j’ai fait les crêpes les plus chargées qu’il soit : oignon, tomate, champignon, poivron, bacon, œuf, gésier de canard, chedar et fromage de chèvre. Une vraie tradition de dimanche ! Je ne vous raconte pas la sieste collective.

Et puis voilà il a fallu prendre le bus, Biswa et moi, alors qu’Amélie et Arthur passaient une dernière petite journée à Mumbai. Leur avion décolle, alors que notre bus s’ébranle hors de Bangalore.

Quelle aventure ça aura été…

Enregistrer

Enregistrer