La place Taksim a été bouclée comme tous les 1er mai depuis 2013. Deux semaines après le référendum, l’ambiance est électrique.

Dans les petites rues pentues du quartier de Cihangir (prononcer Jihanguir) tout est à l’inverse très calme. Juste quelques chats endormis dans des nappes de soleil de fin d’après midi, que quelques fumeurs de cigarette ne sauraient perturber. Nous logeons 3 nuits chez Hanife et ses trois matous de compagnie.

Les chats d’Istanbul se baladent ou somnolent dans la ville, indifféremment dehors comme dedans. Des gamelles sont mises à leur disposition par leurs esclaves humains (voire de véritables charniers dans les escaliers !!!). Le bar à chat comme concept s’exporterait mal à Istanbul: chaque terrasse a par défaut ses habitués prêts à ronronner sur une chaise ou vos genoux désignés volontaires.

Nous voilà bien accueillies.

Istanbul est une ville vallonnée et stratifiée, mélangeant l’ancien et le nouveau à tous les niveaux. Difficile d’échapper à son histoire même à grands coups de modernité !

Le quartier de Beyoglu, moderne et branché, est traversé par l’İstiklâl Caddesi, véritable Champs-Elysées d’Istanbul, où s’alternent grands magasins de luxe et “Pasaj”.

L’iconique petit tramway qui remonte la rue avait disparu, mais il devrait revenir dans quelques années après rénovations ! On y trouve la tour de Galata, le musée juif de Tünel, la chambre d’Atatürk au Pera Palace transformée en mini musée…

Dans son sein, Cihangir a des airs un peu bobo, quartier historiquement populaire mais devenu un repère pour la jeunesse branchée, graffitis, bar-concepts, lieux alternatifs…

On y goûte des petits déjeuners joli-joli, de Simit garni (genre de

bagel) et Menemen (rappelle la chakchouka dans un poêlon, tirant plus vers l’omelette)

Le çay, ou thé se boit dans des petits verres en forme de tulipe, et est encore meilleur accompagné de pâtisseries au miel, pistaches et feuille de brique.

Sultanahmet, de l’autre côté du pont est un quartier très touristique, quafi de bazars (marché aux livres, Grand Bazar, Bazar Egyptien…) et de bâtiments légendaires tel que La Mosquée Bleue et Sainte Sophie.

Malheureusement, la succession de saisons touristiques moyennes à fait migrer Gürsel hors du Grand Bazar, et nous n’avons pas réussi à retrouver sa trace… Ah les petits çay dans le bazar aura duré pour maman de 1987 à 2010, mais les temps changent… (Même l’Istanbul Hostel a fermé !)

Mais pas au point de faire perdre le sens de l’amitié à ceux qui sont restés ! Et nous voilà à boire le thé, des bières, sauter d’hotel en hotel, pour aller d’amis en amis et voir les “nice panorama”. On retrouve les vieux amis de mamans : Erol, Yusuf, Murat, Dan…

Avec la chute drastique du tourisme (un cumul d’attentats, de crise économique en Europe, et de mauvaise presse politique), aujourd’hui c’est surtout le Moyen Orient qui visite la Istanbul, au grand dam de certains “ils ont de l’argent et certains nous prennent pour des esclaves”.

S’ajoutent 5 millions de réfugiés Syriens en Turquie dont 2 millions concentrés à Istanbul, ainsi que le traumatisme des attentats sanglants de l’an dernier (Sultan-ahmet et Place Taksim) tout ça laisse des traces. Certains Stambouliotes sont sombre, mais la plupart des Turcs conservent leur optimisme et leur sourire légendaires.

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Lire la suite: Istanbul 2/2 – Le coeur du monde

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