Novembre.

Me voila donc installée à Vancouver ! Cadeau d’arrivée d’ATA : un parapluie. Novembre sera sous le signe de l’averse: 27 jours sur 30 ! Bienvenue sur la côte ouest en hiver. Mais honnêtement, la pluie n’entame pas mon moral ; je suis bien décidée à m’investir dans toutes les activités à ma disposition.

 

Vancouver est terriblement photogénique

Bon nombre de films et séries y sont tournés. Le Vancouverite a souvent l’occasion de se moquer des productions américaines qui utilisent les rues de West Van pour représenter New York par example mais sont trahies par les gigantesques montagnes en arrière plan (voir video).

 

 

Difficile de les manquer, les montagnes, elles entourent pratiquement la ville. Leurs pointes blanches dansent entre les gratte-ciels. La nuit les sommets de Cypress et Groose Mountains, sont illuminés pour les skieurs. Les deux stations sont à moins d’une heure de route et il n’est pas rare de voir des trentenaires en costume partir faire du snowboard après les heures de bureau.

Au sud, du coté americain, la forme du volcan Mt Baker ressort distinctement. Fort heureusement il dort.

Ainsi est Vancouver, étrange fusion de nature et d’hyper urbanisation. Un parc ou une étendue d’eau n’est jamais bien loin.

 

Des poches de gratte-ciel aux quadrillages résidentiels (ode au Vancouver Special), chaque quartier a sa signature. Down Town est le centre des affaires, mon bureau est entouré d’enseignes de luxe et de tours de verre ; Coal Harbour adjacent en est le riche dortoir. Le West End (juste à l’ouest du centre ville) est le coquet décor de séries : vieilles tours plus ou moins dense, beaucoup d’arbres et très peu de circulation, proche de la plage et de Stanley Park.

 

Ville humide

De l’autre côté de down town, East End, centre historique de la ville. Vieilles bâtisses, bars et restos attirent les touristes sur Water Street. Hastings Avenue court en parallèle et est le refuge des sans abris et junkies. Le contraste est d’autant plus saisissant en hiver, lorsque la population de sans abris canadienne se réfugie à Vancouver, puisqu’il n’y neige que très peu.

 

Pour me mettre dans l’ambiance, je lis Vancouver: A novel, une série de 12 fictions historiques sur la création de Vancouver, allant de la fin de l’ère glacière a nos jours, a travers le regards de premiere nations, de trappeurs, soldats sikhs, paysan chinois… La pluie et les forets humides sont pratiquement des personnages !

Alors que je m’acclimate encore, je suis rejointe dans mon exploration par Arthur et Amélie fin novembre. Ils ont traversé le continent à bord du Chevrolet capricieux. Presque sans encombres, si ce n’est un incendie dans leur AirBnB à New York !

Mes squatteurs préférés <3

On s’installe pour l’hiver a trois dans ma chambre, un vrai camp de Rom. Amélie a pris un job dans une boulangerie (un fantasme de française, ça). Arthur s’abandonne a la popote, il organise sérieusement sa première liste de recettes, sa mère peut être fière. Et moi en rentrant du travail je suis bien contente d’être accueillie par le glougloutement des casseroles et les conversations animées en franglais.

Autant que possible nous visitons des parcs, ou quand la pluie se fait trop insistante, des musées. Doug nous accompagne bien volontiers.

Nous faisons les activités les plus loufoques, comme du flipper au Bimini, ou un Drag Queen bingo (haa les plans de Garry!), une tournée des poubelles ou nous avons trouvé des fleurs, un concert de jazz gratuit a la bibli, des soirées dansantes avec Amélie…

Amélie qui se met a goûter des bières et même a en apprécier certaines ! Il faut dire que les brasseries a BC sont nombreuses et de qualité.

Ensemble

Et bien vite c’est la fin de l’année. J’ai fêté noël 4 fois cette annee. Une fois avec les collègues de bureau (feat. degustation de rhum et loterie), et dans la même soirée chez Doug et Stephen, avec leurs amis et une montaaaagne effarante de fromage. Une fois de plus tranquillement a quatre le 24 au soir, et enfin en groupe le 25 !

J’ai découvert que la plupart des gens célèbrent noël et ouvrent les cadeaux seulement le 25 (ils n’ont pas connu le père noël vosgien ivre a la goutte le 24 au soir…). Anne Marie avait préparé une dinde délicieuse. J’ai brisé mes vœux de végé pour elle, la dinde et moi étions devenue intimes après que je lui ai fourré la farce dans le ventre. Nous avons fait des tas de jeu de société et passé la journée entière a manger.

C’était donc notre deuxième noël loufoque a l’étranger avec Amélie et Arthur. Nous avons repensé a noel 2014, aux samosa dans le bus.

La gueule de bois du nouvelle an a peine passée, le 2 janvier, mes deux campeurs lèvent les voiles pour leur prochaine aventure: woofing sur Denman Island.

A suivre…

Comme d’habitude, la majeur partie des photos sont d’Amelie. Comment ferai-je sans tes magnifiques clichés?