Début février 2018

Avant le départ des deux larrons nous avons décidé de passer trois jours à la montagne pour enfin célébrer l’hiver. C’est une jolie conclusion à nos aventures triangulaires en Colombie Britannique. Anne Marie est aussi du voyage pour notre plus grand plaisir.

 

A Vancouver, de nuit, on peut rêveusement observer les pistes de ski scintiller de l’autre côté de la baie. Il était grand temps d’aller enfin goûter à la poudreuse ! A moins d’une heure du centre ville, la station de Cypress, ouverte de 8H à 21H est parfaite. A se demander pourquoi nous avons attendu tout ce temps.

Cypress, un jour ou il faisait beau !

Les pistes de sont pas trop damées, ce qui rend la glisse d’autant plus amusante. Le ski au Canada est hors de prix mais au moins le matos est d’excellente qualité. Moi qui redoutais de remonter sur des skis, je me suis finalement fait très plaisir. Bon il y à des noires que j’ai pratiquement descendues sur les fesses mais c’est… un bon début ! Arthur et Amé, eux, ont assuré comme des bêtes (à quelques micro gamelles près 😉 ) sur les noires comme dans les chemins de forêt !

 

Petite mise au point : leur système de couleur de piste est assez différent : pas de verte, la descente la plus simple c’est la bleue. La rouge est entre une rouge et une bleue française. Et les noires ben ca veut juste dire que la piste n’est pas damée. Donc elle peut être juste un peu étroite et vaguement bosselée, ou complètement dingue abrupte que t’as l’impression d’être en hors piste.

 

Comme on est des bons français qui se respectent, on avait prévu un pique nique de fou, une vraie quinte flush du sandwich (mais sans baguette, parce que Canada). Anne Marie a confessé être impressionnée par la luxuriance végétarienne du repas de voyage. He.

Je dois avouer que tous les trois nous avions pris l’habitude de nous surpasser (nos popotes me manquent, les gosses).

 

Il a un peu plu l’aprem (oui même à la montagne, on est maudits) mais dans l’ensemble on s’est régalés. Le jour s’est éteint et la nuit a chassé le brouillard. Les spots se sont allumés et ont fait scintiller la neige, c’est une sacrée expérience  le ski de nuit.

 

Nous avons cueilli une Anne Marie endormie dans le bar, vainement dissimulée par une portion de frite et un livre, et enfin avons pris la route de Whistler vers notre délicieux (mais éloigné) airBnB. La journée avait été longue mais la lecture d’Harry Potter continue de nous tenir en haleine (5e tome !).

Nous dormons dans un adorable chalet-appartement. Nous apprécions la douceur du canapé et le ronronnement du feu…

Samedi. Nous déposons Anne Marie sur les pistes de Whistler au petit matin, avant de visiter le village. Ca a des airs de bourg suisse, rikiki et touristique. On trouve même un magasin hipster avec des vinyles.

 

On rêvait depuis des mois de faire du patin à glace sur un lac, mais il faisait beaucoup trop chaud (début février ?!) donc on s’est rabattus sur un hokey endiablé sur la place publique, au milieu des enfants. On s’est bien fondus dans la masse malgré notre incompétence.

Motivées, Amélie et moi avons enchainé avec un tour de raquettes. J’ai pas dû en faire depuis une classe verte de CP, et j’en ai chié des ronds de chapeau. C’était beaucoup plus dur que dans mes souvenirs ! La neige dégoulinait avec la chaleur mais c’était chouette.

 

On s’est enfin retrouvés tous les 4, bien claqués. Quelqu’un a vaguement suggéré d’aller dans un bar, mais sans conviction, car au chalet nous attendait… le MUNSTER.

 

Quintessence olfactive, après un transport transatlantique hasardeux (postal) et un affinage d’un mois au fond de mon frigo ; loin d’effrayer Anne Marie (et contre toutes nos prédictions), le festin fut approuvé par notre amie irlandaise comme l’une des nôtres. Je soupçonne les patates d’y être pour quelque chose.

Munster Munster et Vin Vache

Le corps las, le ventre tendu et les idées enfumées, nous nous sommes endormis bercés par le craquement des braises dans le silence feutré de la montagne.

 

Dimanche. Le tout petit reste de munster laissé dehors n’a pas été avalé par un ours, quelle surprise ! J’ai conduit comme un pied mais sans dommage jusqu’au spa (depuis l’obtention de mon permis fin aout, je n’avais pas touché un volant). Une vraie épopée. J’ai pu liquéfier mon angoisse dans le sauna, et les bains successifs. Difficile de respecter les “zones de silence” tant nous (je) sommes excités comme des puces. Sauna, bain froid, bain chaud, relaxation. Variante hammam, yoga, ou bonnes vieilles fesses dans la neige. Cette dernière n’était pas au programme, mais c’était un vieux fantasme.

 

 

 

Retour vers Vancouver et sa couette mouillee

Ainsi s’achèvent les aventures à trois. Quelques jours plus tard, Arthur et Amé étaient à la coloc de Montréal (salut la coloc!) pour le grand départ du frère… Mais Amélie est restée dans la course!