Petit dej à l'Indienne

Notre départ de Mumbai a été assez angoissant, on a cru ne jamais rejoindre l’aéroport en un seul morceau. Encore une fois nous sommes tombées sur un chauffeur de taxi incompétent complètement paumé, qui a limite pris la voie rapide à contre sens après avoir fait un demi tour dans un cul de sac douteux dans l’obscurité complète. Hic.

De Chennai nous n’auront vu que l’hotel chic et la bus station (mais on eu droit aux chants de noël dans le rickshaw o_o ) En route pour Mahabalipuram !

Maman a tenté le petit dej à l’indienne, mais le massala dossa le matin, ça doit pas être culturellement compatible avec le gène français… haha ->

Mahabalipuram

C’est un village de pêcheurs posé sur la côte pacifique entre Chennai et Pondichéry. Envahi de touristes l’hiver, je peux vous assurer qu’en mai il n’y a pas un renard, pour cause : il fait TRES chaud. On s’est trouvé sans difficulté une chambre avec vue sur la mer d’où nous pouvons voir les pecheurs s’affairer tôt le matin (j’ai réussi à me réveiller une fois pour les regarder un peu avant de me rendormir ; le soleil se lève tôt par ici).

Mahabalipuram

 

C’était vraiment joli, il y a une paire de curiosités architecturales vraiment sympathique et on a pu manger du bon poisson frais. Coups de soleil obligés. Le plus grand souci a été les coupures d’électricité permanentes qui nous privaient de la maigre fraîcheur du fan. Les cauchemars nous réveillaient, il ne restait qu’à chercher un peu de fraîcheur et de moustiques sur le balcon pour ne pas se sentir suffoquer.

En vrai, c’était vraiment une halte agréable.

 

The bus folklo de Mahabalipuram à Pondicherry

 

Pondichéry

Cette ville est vraiment étrange. Ancienne colonie française, le centre de la ville est clairement divisé entre les quartiers indiens et quartiers ‘blancs’. C’est assez surprenant au premier abord car ces maisons coloniales propres et calmes sont complètement atypiques dans le paysage indien. Mais du coup on apprécie ce calme bienvenu. C’est très serein.

 

On fait pas que manger non non

 

Il faut dire du même coup qu’il y fait atrocement chaud, c’est difficilement supportable. La journée il faut se réfugier dans notre chambre sur les toits avec AC, ou accepter de porter des vêtements à tordre tant ils sont dégorgés de sueur (je n’avais JAMAIS eu aussi chaud honnêtement).

Étouffées par Puducherry, nullement apaisées par l’air de la mer, nous misons tout sur la montagne. On réserve les deux derniers sièges d’un bus de nuit et trouvons une chambre d’hotel après le 3ème appel. C’est qu’on est en plein dans les grandes vacances indienne, un week end, et les montagnes est le lieu privilégié par cette chaleur ! Nous avons eu du bol.

Pudu c'est vert Chai in Pudu

L’esprit tranquille nous pouvons flâner une dernière fois dans la ville. On tue les heures les plus chaudes avec un cinéma vraiment à l’indienne cette fois ci : scénario bidon, danses et chorégraphies folles, cris et rires du public, les téléphones qui sonnent, les discussions à voix haute même dans les moments de tension dramatique (impossibles à rater vu la musique)… On arrive avec 10 minutes de retard mais pas de soucis pour rattraper l’histoire, pas besoin non plus de connaître la langue ! Nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls étrangers à apprécier les subtilités du scénario (haha) et la clim.

Qu’est ce que c’était bien !

 

Nous avons pris le chemin des écoliers pour jeter un œil aux églises si typiques : très claires et colorées, vue sur la mer… Avec cette lumière si indienne on se sentirait pousser l’envie de s’asseoir sur ces bancs et … en fait non, laissons les histoires de religions aux indiens, c’est juste bien plus accueillant que nos vieilles pierres (sensations communes avec les églises aux USA, du moins celles pas trop contemporaine).

 

Eglise à Pondicherry, avec vu sur la mer de l'autre coté

 

Le soir on attrape un bus pour aller à Vilupuram, de là nous aurons l’autre bus jusqu’à Kodaikanal. Il fait nuit, les gens semblent rentrer du travail, le jeu de regards commence, la danse du crayon s’ensuit, aguiché par les sourires. Instants légers.

 

Vilupuram,

un type à la gare routière nous guide jusqu’à l’arrêt de bus de la compagnie de voyage. C’est vraiment bizarre, la nuit est noire d’encre, il n’y a rien d’indiqué, c’est juste un point de ralliement tacite au bord de la route, rendu réel que par les affirmations du bougre (It’s here? Really? Yes yes!). Peu rassurées nous partons manger des chapatis et parathas dans une feuille de bananier accompagnés de la tambouille du jour.

Halte thé trottoire

On apprécie le thé digestif et un biscuit sur le trottoir, rassurant petit îlot de lumière orangée propice aux discutions à cœur ouvert. Les habituelles saveurs entêtantes thé noir, cardamone (elaichi), girofle, soupçon de cannelle, sucre caramélisé, lait cuit et recuit…

Retour dans l’obscurité du trottoir-arrêt de bus. Cette fois l’endroit semble plus accueillant : on y retrouve du monde ! Soizic et Robin, baroudeurs français rencontrés à Pondichéry habitant St Etienne se rendent aussi dans les montagnes ! L’attente semble moins longue en si bonne compagnie… Mais soudainement quelle angoisse ! Il semble que nous ne sommes pas au bon emplacement (en même temps ils s’étoufferaient pas avec les indications hein?) !

On n’a pas raté notre bus pour autant vu qu’il a eu une bonne heure de retard réglementaire

A attendre comme ça devant cette pharmacie ça m’a fait penser aux aventures de nos deux tailleurs de L’équilibre du monde, Rohinton Mistry qui en viennent à dormir devant une pharmacie après un coup du sort, qui les mènera à des aventures encore plus tragiques … Ne pas lire avec le cafard (par contre avec les cafards ça va)…

Enfin, pour nous tout cela n’a eu qu’un heureux dénouement : le bus est arrivé et on avait bien nos deux places (nous avons eu une frayeur cependant, j’ai manqué de dormir à côté d’un énorme bonhomme ; mais c’était pas le bus AC comme promis donc c’était pas de notre, ouf).

Moins heureux pour nos amis voyageurs qui attendaient toujours lorsque nous sommes parties !

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