Avant d’arriver en Inde, j’avais longuement échangé par mail avec Tiffanie, française étudiant en Inde depuis cet été. Habitant Tumkur le temps d´un stage, il lui fallait autant que moi trouver un appartement à Yelahanka pour début févier.

On va y arriver, on va y arriver

Avant même mon arrivée les visites d´appartement avaient commencé ; rencontres avec proprios organisées par l’experte Tiffanie, je me suis laissée guider.

Si vous prend l’envie de chercher un appartement en Inde, sachez qu’Internet regorge de tout et n’importe quoi ; quand il s´agit de vendre des trucs globalement il y a du contenu, par contre pour le reste, accrochez vous. Comme à peu près tout en Inde il y a plusieurs niveaux : le complexe immobilier riche, la maison de base, le bidonville. Choisissez votre formule en prenant en compte les coupures d’eau et d’electricité (encore que dans la 3eme option, vous n´avez pas à vous en soucier n’ayant ni l’un ni l’autre).

Comme nous sommes des feignasses d´européennes qui ne peuvent pas vivre sans ordinateur (on doit peut être pouvoir trouver des dynamos pour pc ? Pédaler pour aller sur facebook c’est le top du top, par contre il faudrait une seconde paire de jambes pour la box) et que Tiffanie a suffisamment expérimenté les coupures d´eau d´une semaine à Tumkur, le choix s´est un peu restreint.

La deuxième blague dans les logements, c’est la caution. Prenons un appartement de base dans ces résidences : entre 17 000 et 25 000 rupees par mois soit 250-350€ … Pour trois grandes chambres, autant de salles de bain, salon, cuisine, salle à manger, balcons, piscine… C’est plutôt sympa (je dirais même plus, carrément génial).

Helsi

Mais ! Ajoutez à ça le “déposit” de 10 ou 11mois de loyer, vous devez facilement sortir 3000€ qui fructifieront gentiment dans l´épargne du propriétaire les quelques années où vous vivrez la (et je ne compte pas les taux de change et le cours de l’euro/rupees fluctuants). Et bien sûr, c’est une caution donc il faut aussi payer le loyer.

Parce qu’Helsi savait que nous cherchions un appartement et donc que je n’allais certainement pas rester chez elle, elle nous a pris entre six yeux pour nous décourager avec emphase de nous lancer dans pareille entreprise. Et durant les jours suivants, chaque moment seule avec elle était prétexte à continuer le sermon avec des arguments comme “qui va faire le ménage, les courses, à manger ?” Ben, nous pourquoi ?

Le désespoir a bien failli nous gagner quand une offre s’est présentée : un mois de caution seulement mais un loyer plus élevé. Nous avons tout bonnement foncé, surtout qu´on avait aussi trouvé le troisième larron pour la troisième chambre (larron double pour lit double, même). Un mois de loyer pour le brooker pour en avoir pour notre argent, pas de meubles, mais c´est satisfaites que nous avons pu camper dans notre nouvel appart. Que la liberté est douce…

Pour vous décrire l’endroit… Le salon est meublé avec des coussins et des cartons recouverts de tissus, une paire de plantes sont sur le balcon, les trois chambres se remplissent doucement de meubles et de bazar, et notre cuisine est tout bonnement parfaite pour cuisiner à deux voire trois. On a une espèce de pièce d’eau pour la machine a laver, une autre petite salle et un wc turc dans un coin pour stocker une bonne ou loger du matériel. L’espace sera surement aménagé en petit atelier.

Il fait bon vivre.

Portraits : Nick - buveur de bière - filletteNick – Buveur de bière – Fillette dans le bus

Talitha & Nick, un couple d’anglais (enfin pas vraiment mais j’expliquerai une autre fois) nous y a rejoint deux semaines avant de retourner à Londres jusqu’à la prochaine fois (avril ou juin). La vie s’est arrangée autour de nous quatre, entre quelques moments marmitons, (plus d’) une paire de bières et des films. Tout aurait été parfais si mon ordinateur n’avais pas subit un court circuit alors qu’on s’appretait à faire une soirée cinéma dans le salon…

Ca me donne l’excuse d’avoir tant de retard, mais la suite arrive vite, je vais vraiment vous raconter mes aventures dans les bus et rickshaws, comment mon ordinateur a brulé et autres moments épiques. Pour la peine, je me suis procuré un rotring pour une bouchée de pain, et dessiner avec est un délice. La semaine sans PC m’a donné l’excuse pour alterner des moments de dessin et littéralement dévorer L’Usage du monde de Nicolas Bouvier (Papa, merci pour ce cadeau, ce livre est juste incroyable).

@ D’ailleurs partagez mes lectures : Le tigre blanc, Aravind Adiga et Mes sacrées tantes, Bulbul Sharma